Appel à bifurquer vers un projet de société soutenable
L'échos - carte blanche
L’impérative bifurcation écologique de nos économies et de nos sociétés a pris du plomb dans l’aile. Alors qu’en 2022, on se bousculait à Davos pour écouter Greta Thunberg, depuis lors, on observe qu’un nombre conséquent de fonds de gestion d’actifs se retirent des actifs “verts” tandis que certains réassureurs refusent désormais d’assurer les événements climatiques extrêmes. La montée du populisme en Europe et la réélection de Donald Trump, notoirement hostiles à l’environnement, crée aussi un climat peu favorable à une discussion sereine des enjeux liés à la décarbonation et à la biodiversité.
Elle est pourtant plus que jamais indispensable. En témoignent les dramatiques inondations qui ravagent l’Europe de l’Est et l’Espagne, après l’Allemagne, la Wallonie et les Hauts de France. En 2021, un rapport de Swiss Re1 annonçait que le réchauffement pourrait coûter chaque année entre 7% et 10% du PIB de l’Union Européenne dès 2050.
Récemment, le gouverneur de la Banque Nationale de Belgique donne un nouvel exemple du scepticisme ambiant en prenant position contre la sortie rapide des combustibles fossiles, la sobriété et la prise au sérieux[…]