En Question est la revue du Centre Avec. Tous les trois mois, elle vous propose ses analyses, reportages, interviews et prises de position. Notre objectif ? Vous aider à comprendre le monde et vous donner le désir de vous engager.
En Question est la revue du Centre Avec. Tous les trois mois, elle vous propose ses analyses, reportages, interviews et prises de position. Notre objectif ? Vous aider à comprendre le monde et vous donner le désir de vous engager.
Face aux bouleversements socio-écologiques, aux inégalités grandissantes et aux menaces qui pèsent sur la démocratie et l’État de droit, quel est l’état et l’avenir du militantisme pour la justice sociale et l’écologie ? Le syndicalisme doit-il se réinventer à l’aune des défis du 21e siècle ? Le recours à la désobéissance civile et à l’action directe est-il légitime ? Quelles stratégies permettent réellement de transformer le système ? L’art et la spiritualité peuvent-ils contribuer à renouveler l’action militante ? Alors que beaucoup de citoyens partagent un sentiment d’impuissance collective, ce dossier de la revue En Question prend ces questionnements à bras-le-corps… et le cœur.
De plus en plus souvent, les termes « militant » ou « engagé » sont utilisés de manière péjorative, pour disqualifier le travail, les propos ou les actions d’un journaliste, d’une scientifique, d’un enseignant, d’une juge, voire d’un collègue, d’une amie ou d’un proche. Malgré les injustices criantes, il faudrait rester « neutre », froidement.
Pourtant, philosophie, épistémologie et sciences sociales montrent depuis longtemps que toute prétention à la neutralité est un leurre : nous sommes toutes et tous traversés par des biais, des histoires, des valeurs, des intérêts et des rapports de pouvoir implicites. Hannah Arendt, dans ses analyses du totalitarisme et de la bureaucratie, souligne que se revendiquer « neutre » peut masquer une complicité avec le pouvoir. Ainsi, Adolf Eichmann, bureaucrate nazi chargé de la logistique de la « solution finale », se voyait comme un fonctionnaire « neutre », obéissant aux ordres et appliquant la loi.
Aujourd’hui, les sources d’indignation ne manquent pas. Bouleversements écologiques, inégalités économiques, isolement social, violations des droits humains, guerres, résurgences de idées et mouvements discriminatoires et autoritaires, etc. Les motifs d’engagement sont nombreux. Se revendiquer « neutre », se mettre volontairement à distance, fermer consciemment les yeux sur ces enjeux politiques, s’en laver les mains… n’est-ce pas soutenir le statu quo, en ce compris les injustices, exploitations, agressions et discriminations ? De même, empêcher les autres de s’engager, les intimider, les décourager, leur dénier les moyens matériels, culturels ou démocratiques nécessaires… n’est-ce pas violer le principe même de la dignité humaine ?
« Si vous êtes neutre dans les situations d’injustice, vous avez choisi le camp de l’agresseur. Si un éléphant pose sa patte sur la queue d’une souris et que tu te dis neutre, la souris n’appréciera pas ta neutralité », disait Desmond Tutu, prix Nobel de la paix pour son combat pacifique contre l’apartheid.
S’engager pour le bien commun et lutter contre les injustices n’est pas une honte, encore moins un crime. C’est un espoir, un cri, un chant. Hier, celui des partisans ; aujourd’hui, celui des militants.
À l’heure où les bouleversements écologiques se multiplient, où les inégalités sociales se creusent et où l’extrême droite gagne du terrain, pourquoi et comment s’engager aujourd’hui ? Ariane Estenne et Chloé Mikolajczak croisent leurs analyses du militantisme social et écologique, entre état des lieux et perspectives.
CSC, FGTB, CGSLB. Ces trois acronymes charrient leur lot d’idées reçues et de controverses. Que représentent aujourd’hui la Confédération des syndicats chrétiens, la Fédération générale du travail de Belgique et la Centrale générale des syndicats libéraux de Belgique ? Quelle place occupent-elles dans la vie militante en Belgique ?
Comment se portent la démocratie, l’État de droit et les droits humains aujourd’hui en Belgique ? Faut-il militer pour les préserver ? Quelles tensions émergent entre le droit et l’action directe ? La désobéissance civile peut-elle se justifier ? Françoise Tulkens, ancienne juge et vice-présidente de la Cour européenne des droits de l’homme, nous éclaire sur ces questions fondamentales pour l’avenir de nos sociétés.
En avril 2025, le prêtre et jésuite Jörg Alt a passé 25 jours dans la prison de Nuremberg. Conséquence assumée de son refus de payer une amende de 500 euros à la suite de sa participation à une action de désobéissance civile dans la cadre de son engagement dans la lutte contre le dérèglement climatique.
Découvrez quelques sources inspirantes sur le dossier : Militer pour changer le monde ?
Au sein de l’Union européenne, l’extrême droite participe au pouvoir dans cinq pays. C’est le cas de l’Italie, où Giorgia Meloni, cheffe de file du parti post-fasciste Fratelli d’Italia, dirige depuis 2022 une coalition allant du centre droit à l’extrême droite. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Quelles sont les orientations de ce gouvernement et leurs conséquences ? Comment le système démocratique et la société civile résistent-ils ? Éclairage de Giuseppe Riggio, directeur de la revue socio-culturelle jésuite italienne Aggiornamenti sociali.
Dietrich Bonhoeffer est un pasteur luthérien, exécuté le 9 avril 1945 au camp de concentration de Flossenbürg, sur ordre exprès d’Adolf Hitler. Alors que les idées et mouvements d’extrême droite ressurgissent et que l’État de droit est mis à mal, les lettres et notes de captivité de ce résistant allemand au nazisme résonnent avec une actualité brûlante : comment passer de l’indignation à l’action libre et responsable ?
Charlotte Luyckx et Michel Maxime Egger
éditions de l’Atelier, 2025, 320 p.
Salomé Saqué
Payot, 2024, 144 p.
La Revue Nouvelle
2024, n° 4, pp. 35-89.
« What do we want ? Climate justice ! When do we want it ? Now !» Les échos des slogans des grandes marches de 2018 et 2019 me semblent loin. Les milliers de personnes qui ont déferlé dans les rues et les grèves scolaires des jeunes aux quatre coins de l’Europe ont permis d’aboutir au Pacte vert et plusieurs législations européennes positives : loi climat européenne, loi sur la restauration de la nature, directive déforestation, etc.
En Question est la revue trimestrielle du Centre Avec. Elle éclaire les questions de société et nourrit la quête de sens de ses lecteurs. Traitant d’écologie, de démocratie et d’interculturalité, elle donne des clés pour comprendre et nourrit le désir de s’engager. À travers ses analyses, reportages, interviews, elle entend combattre les injustices, mais toujours en choisissant l’optimisme. En Question défend les valeurs de solidarité, d’égalité, de tolérance, de soin pour l’environnement et la recherche du bien commun.
Rédacteur en chef : Simon-Pierre de Montpellier.
Comité de rédaction : Claire Brandeleer, Guy Cossée de Maulde, Jean-Baptiste Ghins, Manon Houtart, Frédéric Rottier et Vincent Vancoppenolle.
Assises d’En Question : Une fois par an, nous réunissons des personnes engagées sur le terrain social, associatif et académique pour croiser leurs savoirs et nourrir la construction de nos dossiers pour l’année à venir.