En ce temps de pandémie, le pape développe sa pensée sous forme de conversations où le « je » s’adresse au « tu ». En termes simples, mais profonds. « La crise présente est un moment pour rêver en grand, pour repenser nos priorités […] et s’engager à agir dans notre vie quotidienne sur ce dont nous avons rêvé » (p.18). L’ouvrage propose trois étapes : voir clair, bien choisir (discerner), agir concrètement.
Dans les propos du pape, on retrouve, bien sûr, les points clés qu’il a développés dans ses lettres comme Laudato si’ (le soin à prendre de la terre et de ses habitants) et Fratelli tutti (la fraternité). Ses analyses sont percutantes – ainsi sur le je-m’en-foutisme – mais aussi remplies d’espérance, en mettant en évidence ceux et celles qui transcendent le « je » des intérêts individuels. À noter l’accent mis sur les « signes des temps », spécialement le rôle des femmes, la synodalité, le peuple. Ces conversations sont évidemment nourries par la foi chrétienne. Mais la façon dont François en parle me paraît très respectueuse de qui ne partage pas celle-ci. Un livre qui pousse à la réflexion et à l’action.
Guy Cossée de Maulde