#avecVous [épisode 10] – Baudouin, directeur du JRS Belgium
Cette vidéo a été enregistrée le 14 avril 2020
Quotidiennement ou presque, nous apprenons, via la radio, la télé ou les réseaux sociaux, qu’un nombre non négligeable de personnes souffrent de solitude ou expérimentent un nouveau rythme de vie (télétravail, enfants à la maison, etc.) parfois éprouvant et difficile à gérer. Dans la majeure partie des cas, cependant, elles bénéficient d’un confort de vie qui, malgré les difficultés éprouvées, permet de rendre un peu plus supportable ce confinement auquel elles sont astreintes.
Tout ce que nous pourrions donc souhaiter, c’est qu’il en soit de même pour toutes et tous. Ce n’est malheureusement pas le cas. En effet, en ce moment, comme en témoigne dans cette vidéo le directeur du Jesuit Refugee Service (JRS) Belgium, Baudouin Van Overstraeten, la situation s’avère catastrophique dans les centres fermés. Et les personnes qui s’y trouv(ai)ent “sont les dernières à être prises en compte dans la situation sanitaire actuelle”.
En effet, depuis le début de la mise en place du confinement, environ la moitié des personnes détenues en centre fermé ont été libérées sans que les organes décisionnels se préoccupent de savoir où elles pourraient aller. Un certain nombre d’entre elles se trouvent actuellement à la rue, sans aucun moyen de se protéger ni de protéger les autres, livrées à elles-mêmes et à charge des associations qui peuvent encore travailler et les aider dans la limite de leurs moyens. Pour celles restées en centres fermés, les visites ont été interdites. Il n’existe dès lors aucune possibilité de vérifier que les conditions sanitaires et de détentions sont respectées. Cet état de fait inquiète les associations et les défenseurs des droits humains.
Aussi, face à ce type de situations, ne fermons pas les yeux et n’ayons de cesse, à notre échelle, d’œuvrer en faveur d’un monde plus juste et plus solidaire.
Marie Renard