#avecVous [épisode 14] – Thomas, travailleur social
Cette vidéo a été enregistrée le 19 avril 2020
On a beaucoup parlé engagement en ces temps de corona. Ces engagements bénévoles que l’on avait avant la crise et que l’on ne peut (temporairement) poursuivre. Et puis les engagements que l’on a réussi à tenir ou même à réinventer malgré le confinement, tels les services rendus ou les repas cuisinés.
Thomas Peeters, qui étudie les questions de racisme et de diversité pour une association bruxelloise, nous parle des engagement qui viennent pallier des manques au niveau de la société. La Fondation Roi Baudouin estimait, sur base d’une enquête statistiquement représentative, qu’en 2014, la Belgique comptait plus de 1,8 million de bénévoles, soit 19,4% de la population de 15 ans et plus. La majorité de ces bénévolats (correspondant à 12,5% de la population) se fait dans le cadre d’organisations. Un bénévole y passe en moyenne 190 heures par an.
L’engagement personnel non professionnel, qu’il se fasse dans des associations ou hors cadre structurel, rend de précieux services à la collectivité. C’est indéniable, tant du point de vue économique que social. Or, si l’on arrête l’économie du jour au lendemain, et si l’on impose des restrictions, nécessaires, aux déplacements et aux rassemblements, ce sont de grandes parties de la société qui souffrent, parce que l’aide n’atteint plus les plus fragiles de la société.
Le débat de fond que demande Thomas Peeters consiste à regarder en face ces souffrances et de rechercher des solutions adaptées pour former une société plus inclusive, où chacun.e a sa place. Plus que des efforts individuels, cela nécessite la recherche de solutions structurelles et durables. Et cette recherche, on peut y contribuer dès aujourd’hui. Même confiné.e.s.
Frédéric Rottier