BAPTISE-E-S EN MARCHE « NI PARTIR NI SE TAIRE »
« Baptisé-e-s en marche » est né en Belgique francophone
en 2011, suite à la parution du livre « Les pieds dans le bénitier » d’Anne Soupa et Christine
Pedotti.
La tenue de conférences en Belgique avec ces auteures a suscité l’émergence de
petits noyaux porteurs en divers lieux ; aujourd’hui à Bruxelles,
Libramont, Verviers et en Brabant wallon.
Déçu-e-s ou profondément blessé-e-s par les positions de certains clercs, paralysés eux par la rigidité de l’institution ecclésiale, des « baptisés » ont ainsi formé des groupes ou des assemblées de sympathisants. Leur désir est de contribuer, là où ils se trouvent, à modeler le visage d’une Église qui annonce l’audace de la liberté évangélique, et d’encourager la responsabilité des femmes et des hommes baptisés d’aujourd’hui.
D’abord sous l’impulsion du concile Vatican II et aujourd’hui du Pape François.
La mouvance des « Baptisé-e-s en marche » se situe dans le prolongement de la Conférence catholique des baptisé-e-s francophones (CCBF) née à Paris en 2009, dont elle émane (www.baptises.fr).
Nous assumons ainsi une délicate
« tension » à vivre, entre la Fidélité et la Vigilance.
Fidélité : nous cherchons à respecter et à
comprendre toute la tradition, comme celles des différentes Églises chrétiennes,
tout en sachant qu’elle peut et doit être vivante pour continuer à nourrir la
Foi. Par des conférences, des soirées de témoignages ou de formation, des
groupes de lecture, il s’agit pour nous d’encourager les laïcs à assumer leur
vocation dans l’Église et dans la société. Vigilance : les actions que
nous entreprenons sont motivées par notre souci de l’avenir de l’Église !
Cela passe par une réflexion sur l’extension aux laïcs de certains ministères, par
le suivi d’une formation à la prédication par les laïcs, l’expérience de
« Maisons » – ou « Célébrations » – de la parole… Cela en
vue de développer des formes d’évangélisation qui puissent coller aux diverses
réalités de terrain.
Mais force est de constater que les laïcs engagés sont le plus souvent des femmes. Or le chantier de la reconnaissance d’une légitime autorité des voix féminines est immense dans l’institution ecclésiale romaine. Et ceci en dépit de la notoriété et du sérieux du nombre croissant de théologiennes et exégètes féminines.
Ainsi par exemple à Bruxelles, nous veillons chaque année à donner la parole, pour les faire connaître et reconnaître, à des femmes qui assument déjà des responsabilités pastorales, de formation et/ou de recherche. À travers des comptes rendus dans la presse ou sur notre site (www.baptisesenmarche.be), nous valorisons toute initiative qui vise la reconnaissance de la dignité de la femme, y compris dans le monde ecclésial où elle est encore trop souvent considérée comme une aide et non pas comme une partenaire à part entière.
Plus globalement, nous nous donnons trois missions qui sont de véritables « ministères » : l’Écoute, la Bénédiction et l’Espérance. Et nous obéissons à une charte, qui traduit bien cette triple vocation : « Ni partir, ni se taire » et « Nous ne demandons rien, nous espérons tout ».