L’auteur a été pendant 15 ans le directeur du bureau de Bruxelles de la Confédération des Coopératives italiennes. Il est aujourd’hui collaborateur scientifique au CRESPO (Centre de Recherche en Science Politique de l’Université Saint Louis Bruxelles). Dans cet ouvrage, tiré de sa thèse de doctorat, il fait apparaître la coïncidence doctrinale entre deux réalités indépendantes l’une de l’autre : le coopérativisme et l’enseignement social de l’Église. Après une présentation du « fait coopératif » (1er chapitre) et un parcours de la doctrine sociale de l’Église (2e chapitre), le chapitre central relève, de manière systématique, les allusions, plus ou moins transparentes, au mouvement coopératif dans les encycliques sociales, depuis Rerum Novarum jusqu’à Laudato sí. Il nous offre, en prime, un discours peu connu mais particulièrement explicite, prononcé par Jean-Paul II devant les agriculteurs d’une coopérative italienne. Le 4e chapitre dégage les principes de la doctrine sociale de l’Église et montre comment ils sont vécus dans les coopératives. Enfin, l’ultime chapitre évoque, pays par pays, de grandes figures de chrétiens engagés dans le mouvement coopératif. Ce qui émerge de cette coïncidence, c’est le choix déterminé d’une société marquée par la co-opération plutôt que par la concurrence. En la mettant en relief, Enzo Pezzini apporte à la construction de cette société une précieuse contribution. Il permet aussi aux lecteurs d’En Question qui ont apprécié le récent numéro consacré aux coopératives (octobre 2017), d’approfondir leurs connaissances sur le sujet.
JMF