En Question n°127 - décembre 2018

Transhumanisme. Quel avenir pour l’humanité ?

Couverture de l'épingle

Prolonger la vie de plusieurs siècles ? Coloniser l’espace ? Doper l’homme en permanence ? Tout ça, c’est le transhumanisme. Partant d’idées reçues, cet ouvrage accessible apporte des réponses détaillées. Évoquant l’histoire, l’actualité et l’avenir du transhumanisme, il donne surtout matière à penser.

Non, le transhumanisme n’est pas une idée neuve. En revanche, depuis quelques décennies, un nouveau récit émerge. Un discours de rupture, constitutif d’une culture à part entière. Grâce à laquelle certains outils permettent aujourd’hui de modifier substantiellement la perception que l’homme a de lui-même et du monde.

Au cœur de ce récit, la place de la mort. Qui serait une maladie. Et ne serait pas irrémédiable. Le transhumaniste se prendrait-il pour Dieu ? Oui, en un sens. La communauté transhumaniste se voit confrontée à d’autres questions délicates : comment conjuguer leurs espérances avec le respect de la liberté individuelle et la promotion de la justice sociale ? Interdire aux individus de corriger leurs déficiences naturelles revient à légitimer la hiérarchie naturelle, rétorquent-ils.

Le transhumanisme serait-il l’idée la plus dangereuse du monde ? Les auteurs ne tranchent pas. Dans le même temps, ils relativisent la portée des faits. À l’heure actuelle, aucun des projets transhumanistes n’a abouti à des résultats significatifs en matière de ralentissement du vieillissement ou d’augmentation des capacités humaines. Restent des questionnements. Sur la condition humaine, la souffrance et l’avenir de l’humanité. « L’avenir du transhumanisme, c’est d’abord celui des questions et des réponses qu’il suscite », concluent les auteurs.

VD