Depuis quelques années, des groupes de formation du CEFOC ont pris pour objet de leur réflexion la thématique des fins de vie. Le présent ouvrage nous offre les fruits de ce travail. Un premier chapitre situe le problème des fins de vie dans le contexte de nos sociétés sécularisées. Il distingue trois approches du problème, trois « langages ». Le langage descriptif, celui de la science, des techniques et de l’économie, tend à prédominer aujourd’hui dans nos sociétés. Il ne supprime pourtant pas le langage prescriptif (les lois et les valeurs morales) et ne devrait surtout pas brimer le langage expressif, celui qui permet à la personne de dire ce qu’elle ressent et à quoi elle aspire, son être profond en somme. Sans négliger les autres, c’est de préférence dans ce registre que la réflexion des groupes se situe. Les autres chapitres abordent successivement le vieillissement, avec ses pertes et ses craintes, avec ses chances aussi ; la mort en elle-même, comme limite et comme achèvement, et enfin, « après la mort », comment assumer la séparation, la mort des proches et comment les morts restent présents dans l’histoire humaine. Le titre de la conclusion résume bien l’esprit qui anime toute cette réflexion, dans la complexité de ses aspects : « Pour humaniser les fins de vie ». On pourrait traduire : s’aider mutuellement à vivre jusqu’au bout dans la paix.
JMF