Dilexi te : L’exhortation de Léon XIV pour une économie au service des pauvres
Le 9 octobre 2025, le pape Léon XIV publiait Dilexi te (« Je t’ai aimé »), une exhortation apostolique appelant à replacer les personnes en situation de précarité, de migration et d’exclusion au cœur de la foi chrétienne, et rappelant que la crédibilité de l’Évangile se mesure à l’aune de la charité concrète envers les plus vulnérables.
Cette publication intervient dans un contexte économique difficile en Europe, et notamment en Belgique. Selon Gaël Giraud, économiste jésuite, des règles budgétaires sans fondement scientifique servent d’argument pour affaiblir des services publics et sociaux essentiels à notre société. À rebours des politiques d’austérité, le pape Léon XIV appelle à une économie au service des pauvres et non des puissants, dans la droite ligne de la tradition sociale catholique.

Le 9 octobre 2025, le pape Léon XIV a publié sa première exhortation apostolique, Dilexi te (« Je t’ai aimé »), un texte qui appelle à replacer les pauvres, les migrants et les exclus au centre de la vie chrétienne, en rappelant que la crédibilité de l’Évangile se mesure à la charité concrète au service des plus vulnérables.
Cette publication intervient dans un contexte économique dramatique en Europe, et notamment en Belgique. « Dramatique », non parce que la Belgique connaîtrait une crise majeure de ses finances publiques ou serait au bord de la banqueroute : contrairement à ce qui est répété ad nauseam sur tous les médias nationaux depuis plusieurs mois, il n’y a pas de crise de la dette publique belge – comme nous l’expliquons plus loin dans cet article[1]. Mais « dramatique », parce que des règles budgétaires sans fondement scientifique (par exemple, le plafonnement du déficit public à 3% du PIB inscrit dans le marbre des Traités européens) servent d’argument pour liquider un certain nombre de services publics et sociaux essentiels à notre société.
La meilleure illustration du caractère arbitraire de ce plafond est qu’Ursula von der Leyen s’en est tout simplement affranchie pour justifier le financement du plan Rearm Europe. Lors de sa présentation le 4 mars 2025, la présidente de la Commission européenne proposait de mobiliser jusqu’à 800 milliards d’euros supplémentaires de dépenses de défense tandis que la Commission indiquait qu’elle soutiendrait la mise en œuvre de la « clause dérogatoire nationale » du Pacte de stabilité et de croissance pour que les États membres puissent augmenter leurs dépenses de défense sans déclencher immédiatement des procédures pour déficit excessif.
Ainsi, la rigueur budgétaire serait un impératif catégorique pour nos écoles et nos hôpitaux mais deviendrait accessoire dès lors qu’il s’agirait de fabriquer des missiles ? Pourtant, si nous risquons la faillite ou si nous sommes menacés par un Armageddon financier, nos dépenses sont tout aussi excessives, qu’elles soient consacrées à l’éducation de nos enfants ou à la défense d’un pays balte. La raison profonde de ce deux-poids-deux-mesures est, d’une part, que les critères de Maastricht ne reposent sur aucune analyse économique sérieuse. On aurait tout aussi bien pu choisir 5% ou 1,3%. D’autre part, le fait que le ratio de la dette publique belge et de son PIB tutoie aujourd’hui les 104% n’est le signe d’aucune catastrophe à venir : ce ratio ne signifie tout simplement rien puisqu’il compare un flux annuel (le PIB) avec un stock (la dette) dont le remboursement s’étale sur plus de vingt ans et dont la maturité moyenne est d’environ 10 ans pour la Belgique. Il mélange donc des carottes et des chicons.
L’austérité, chemin de paupérisation
Une question vient à l’esprit : la protection des plus vulnérables dans notre société, de l’avenir de nos enfants et de notre santé ne relèverait-elle pas, elle aussi, de la « clause dérogatoire nationale » ? La question mérite d’autant plus d’être posée que la vérité sur notre dette publique est encore plus désarmante : aucun pays ou presque ne rembourse jamais sa dette publique ; tous « roulent leur dette », c’est-à-dire réempruntent chaque année ce qu’ils doivent rembourser. Par construction, le montant de la dette est conservé intact par cette opération tandis que le seul paramètre qui change, c’est le taux d’intérêt auquel l’État fédéral emprunte : peut-être a-t-il emprunté il y a 15 ans à 1% ce qu’il doit rembourser aujourd’hui et qu’il réemprunte à 3,5%. Dans ce cas, c’est la charge de la dette qui a augmenté – et non la dette elle-même. Le flux des intérêts que l’État doit rembourser sur sa dette chaque année, c’est ce qui constitue le profit du secteur bancaire (et non pas le remboursement des dettes qui ne dégage aucun profit pour le prêteur) : c’est la raison pour laquelle les « marchés financiers » non seulement ne s’opposent pas au « roulement » des dettes publiques mais même l’encouragent ! Plutôt que le ratio de la dette publique divisée par le PIB (qui n’a pas de sens), c’est le ratio entre le service de la dette publique (les intérêts payés) et les recettes publiques de l’État qui compte. Car, cette fois, c’est bien avec le dénominateur que l’État rembourse le numérateur. Or, il est de 3% environ en Belgique. Bien loin du seuil des 15% qui ont été allègrement franchis par les États-Unis et au-delà duquel les marchés financiers s’alarment. Redisons-le, il n’y a pas de crise de la dette publique en Belgique.
Du point de vue des finances publiques, il n’y a donc pas de raison crédible pour, par exemple, limiter la durée des allocations de chômage à deux ans pour de nombreux demandeurs d’emploi, comme le projette le gouvernement actuel. Cela touchera plus de 184.000 personnes vulnérables (chômeurs de longue durée, familles monoparentales), qui vont se retrouver dans une situation encore plus précaire. L’aggravation des situations de détresse liées à l’extrême pauvreté ou au surendettement promet de s’accélérer.
De même, les finances publiques du pays n’exigent aucunement le report de l’âge légal de la retraite à 67 ans – ce qui est, en outre, un contre-sens par rapport à la tendance historique pluriséculaire de réduction du temps de travail dans le monde, laquelle ne risque pas de s’inverser avec l’invasion des IA génératives. On estime que ce report induirait une perte moyenne d’environ 318 euros par mois pour les travailleurs concernés. Conséquence : les travailleurs manuels et les femmes (notamment celles qui ont eu des interruptions de carrière), en particulier, vont se retrouver contraints, pour survivre, d’accepter des emplois de faible qualité avec un impact négatif sur leur santé. Le gouvernement envisage également de geler ou modifier l’indexation automatique des salaires, ce qui réduira le pouvoir d’achat des travailleurs modestes[2]. Dans un contexte de tensions mondiales sur l’énergie et de bulle immobilière, voilà encore un dispositif qui aggravera la grande pauvreté en Belgique.
Enfin, les coupes dans les allocations familiales, les dépenses de santé, et l’aide aux plus vulnérables évoquées par le gouvernement vont réduire la qualité d’accès aux soins, au logement, à la formation ou à l’emploi pour celles et ceux qui en ont le plus besoin. Le résultat de cette politique ne sera pas une réduction du ratio dette sur PIB, car le dénominateur baissera aussi vite que la dette. Mais une paupérisation grandissante de la Belgique et le basculement de sa classe moyenne dans la pauvreté.
Dilexi te contre les forces invisibles du marché
L’exhortation du pape Léon XIV vient à point nommé nous rappeler que cette politique publique est purement et simplement incompatible avec l’Évangile. En effet, Léon écrit : « Bien qu’il existe différentes théories qui tentent de justifier l’état actuel des choses ou d’expliquer que la rationalité économique exige que nous attendions que les forces invisibles du marché résolvent tout, la dignité de toute personne humaine doit être respectée maintenant, pas demain, et la situation de misère de tant de personnes à qui cette dignité est refusée doit être un rappel constant à notre conscience » (§93). Et plus loin : « Quelques fois, on adopte des critères pseudo-scientifiques pour affirmer que la liberté du marché conduira spontanément à la solution du problème de la pauvreté » (§114).
Or, la rhétorique de ceux qui, aujourd’hui, prétendent qu’il y a un incendie dans la maison des finances publiques du Royaume, repose sur l’idée, inscrite elle aussi dans les Traités européens, que les États de la zone euro doivent impérativement financer leurs dépenses publiques sur les marchés financiers. Pour quel motif avons-nous adopté ce dispositif ? Parce que certains croyaient que la « discipline de marché » allait contraindre les pays européens à contracter moins de dette et à apprendre la frugalité budgétaire. C’est exactement le contraire qui s’est produit : depuis que les États doivent acquitter des taux d’intérêt sur leur dette (alors que nous pourrions nous refinancer directement auprès de la banque Centrale Européenne) pour le plus grand bonheur des actionnaires du secteur bancaire, nos dettes publiques augmentent inexorablement. Une cure d’austérité permettra-t-elle de faire baisser le ratio (dépourvu de sens) « dette publique / PIB » ? Non. Celui de la Grèce est resté aux alentours de 180% même après dix ans de saignée budgétaire, une amputation d’un quart du PIB en 5 ans (ce qu’aucun pays européen n’avait connu par temps de paix depuis un siècle), la privatisation de toutes les richesses publiques du pays (à l’exception du Parthénon), la vente d’une partie du port du Pirée et le désespoir de tant de familles grecques.
Le pape Léon XIV est très clair, et en ceci il rejoint son prédécesseur François avec qui il s’inscrit dans la droite ligne de la tradition sociale catholique : le sacrifice des plus fragiles sur l’autel d’arguties économiques semi-savantes qui concluent toujours qu’il faut favoriser les plus fortunés, ce sacrifice est inacceptable au regard de l’expérience de foi chrétienne. Ainsi Léon dénonce-t-il : « Il devient normal d’ignorer les pauvres et de vivre comme s’ils n’existaient pas. Le choix semble raisonnable d’organiser l’économie en demandant des sacrifices au peuple pour atteindre certains objectifs qui concernent les puissants. Pendant ce temps, seules les ‘miettes’ qui tomberont sont promises aux pauvres jusqu’à ce qu’une nouvelle crise mondiale les ramène à leur situation antérieure » (§93).
Les théories sans fondement du « ruissellement » (trickle down) – qui prétendent qu’en favorisant les « riches », on aide aussi les « pauvres » – sont également dénoncées par Léon, tout comme la pastorale chrétienne « des soi-disant élites » qui les accompagne. Ainsi, le Pape condamne durement l’idée que « au lieu de perdre son temps avec les pauvres, il vaut mieux prendre soin des riches, des puissants et des professionnels afin qu’à travers eux l’on puisse parvenir à des solutions plus efficaces » (§114).
L’austérité au service des plus fortunés
Certains répondront peut-être qu’il n’y a certes pas de crise aujourd’hui, mais que l’austérité budgétaire est nécessaire par prudence, pour prévenir les crises de demain. C’est l’argument de la boule de neige : si les taux s’emballent à mesure que l’État roule sa dette, alors le ratio des intérêts sur les recettes pourrait exploser un jour. Cette menace-là est-elle réelle ? Pour cela, les économistes vous diront que l’effet « boule de neige » (snow ball effect) se déclenche à partir du moment où « r > g ». Ce que dit cette inégalité très simple, c’est que, si le taux d’intérêt moyen réel acquitté par un pays (r) est supérieur à son taux de croissance réel (g), alors, à déficit constant (relativement au PIB), le ratio de la dette du pays sur son PIB va croître automatiquement. Or, on l’a vu, ce ratio, en lui-même, ne signifie pas grand-chose. Ce sont les intérêts à payer qui comptent et non le montant de la dette qui ne sera de toute façon jamais remboursé. La Belgique n’est nullement guettée par cette menace : aujourd’hui, d’après la Banque nationale de Belgique, le taux d’intérêt moyen nominal de remboursement de la dette souveraine belge est d’environ 1,9-2%[3]. L’inflation tourne autour de 2% et devrait rester à ce niveau (qui est exactement la cible de la BCE – Banque centrale européenne). Par conséquent, le taux réel moyen dont s’acquitte la Belgique est nul, voire négatif. Les perspectives de croissance du PIB réel ne sont certes pas glorieuses (pour ceux qui pensent que la croissance est l’alpha et l’oméga de la vie sociale) mais s’élèvent tout de même à 0,8-1%. Donc « r < g » et l’écart entre eux est d’environ 1%.
Non seulement il n’y a pas de crise aujourd’hui, mais il n’y a pas non plus, aujourd’hui, de symptôme d’une crise pour demain. Certes, diront les plus angoissés, mais après-demain ? Même la Banque nationale de Belgique n’envisage pas l’apparition d’un tel symptôme d’ici 2032[4]. Pour ceux-là, il convient de rappeler que Mario Draghi, comme président de la BCE, a mis en place pendant dix ans un dispositif qui a permis de contourner les marchés financiers pour financer les dettes publiques de la zone euro sans violer les Traités : le Programme d’achats du secteur public (Public Sector Purchase Programme – PSPP). Même la Cour constitutionnelle allemande, réputée inflexible, s’en est accommodée. Ce qui veut dire qu’en cas de Maëlstrom imprévu, nous avons toujours les moyens de nous protéger des vents mauvais qui viendraient des marchés.
Où donc est le problème ? Pourquoi cette mise en scène médiatique d’une panique sur la dette publique belge qu’aucun chiffre ne vient corroborer ? Dans une moindre mesure, la même interrogation vaut pour la France (dont le ratio « intérêts / recettes » est de 4% et qui n’est pas non plus menacée par l’effet « boule de neige »). Serait-ce que ceux qui nous gouvernent se sont trompés dans leurs calculs ? Ou bien que de faux calculs servent d’alibi à une véritable déclaration de « guerre » contre les pauvres et les classes moyennes ?
Cette dernière question semblera provocatrice. Elle ne l’est pas. Car, enfin, si l’on croit vraiment que les finances publiques d’un pays sont en danger, il y a tout de même un moyen très simple de réduire le ratio « intérêts / recettes », c’est d’augmenter les recettes. Et pour cela, augmenter la fiscalité des plus fortunés – lesquels ont bénéficié d’extraordinaires avantages fiscaux depuis plusieurs décennies. Or, étrangement, cet aspect-là de l’équation est largement absent du débat. En France, il a heureusement refait surface avec les divers plaidoyers en faveur de la « taxe Zucman », avant que celle-ci ne soit balayée par le gouvernement de Sébastien Lecornu.
Dénoncer l’économie qui tue
À rebours de ce déchainement de violence politique, sociale, économique et médiatique contre les plus fragiles de notre société, contre nos enfants, contre notre santé, Dilexi te remet les plus vulnérables au centre. C’est en eux que nous rencontrons le Christ : il ne meurt pas seulement de faim aujourd’hui, à Gaza, il meurt aussi sur les trottoirs de Bruxelles et dans les corridors de son métro.
Dilexi te s’inscrit dans une chronologie transparente : elle vient après Dilexit nos (« Il nous a aimés ») du pape François (2024), qui proposait une méditation doctrinale sur l’amour du Cœur du Christ, et dont l’écho spirituel se perçoit en arrière-plan du texte de Léon. Là où Dilexit nos approfondissait le registre spirituel et théologique, Dilexi te convertit cet horizon en appel pastoral concret, orienté vers l’amour effectif des pauvres comme critère de vérité de la vie chrétienne et de l’évangélisation. Le ton de Léon est peut-être moins prophétique en apparence que celui de François (dont on discerne tout de même la « voix » dans les premiers paragraphes de Dilexi te, qu’il avait commencé de rédiger avant sa mort) mais le sens est tout aussi ferme : le cynisme des puissants qui font main basse sur les ressources économiques et sociales d’un pays n’a pas sa place dans l’Église. Bien sûr, l’exhortation n’évoque pas la situation concrète belge de manière explicite, mais il est difficile de ne pas y lire une dénonciation forte des politiques d’austérité qui accablent les sociétés européennes au point d’y faire bientôt exploser une pauvreté que nous n’avions plus connue après-guerre. Le « message » de l’exhortation signée à la date symbolique du 4 octobre, fête de saint François d’Assise, est limpide : l’expérience de foi est inséparable de la prière et de l’engagement social. À ce titre, elle nous encourage à affirmer que les politiques d’austérité actuellement mises en œuvre par le gouvernement belge sont contraires à l’Évangile.
Est-ce nouveau ? Aucunement. Déjà l’encyclique Rerum novarum du pape Léon XIII (1891) dénonçait : « Il est injuste et inhumain d’exiger de l’homme un travail tel qu’il épuise ses forces et ruine sa santé » (§42). Voilà ce qu’il faudrait rappeler aux réformateurs de l’âge de départ à la retraite. Et cette fois, puisqu’il est originaire de Chicago, on ne pourra pas accuser le pape d’être un « crypto-marxiste » latino-américain. À dire vrai, son prédécesseur Pie XI énonçait, lui aussi, en 1931 : « Le régime économique actuel est devenu une source d’oppression pour les faibles et les pauvres » (Quadragesimo anno, §109). Saint Jean-Paul II, quant à lui, énonçait dans Centesimus annus (1991), que « le développement ne se réduit pas à une simple croissance économique. Pour être authentique, il doit être intégral, c’est-à-dire promouvoir tous les hommes et tout l’homme » (§29). Traduisons : la croissance du PIB ne saurait être l’unique et ultime mesure de la prospérité. Et nous ne pouvons pas sacrifier une partie de notre population et notre avenir au motif que cela permettra (sur la foi de calculs erronés) de « booster la croissance ». Enfin, le pape François n’a pas eu de mots assez durs, dans le premier chapitre de son encyclique Fratelli tutti (2020), contre notre « économie qui tue » : « Une économie qui tue, qui exclut, qui détruit la nature, ne peut pas être une économie juste » (§43). Et plus loin : « Les marchés et les gains financiers ne peuvent pas être absolus. On ne peut pas tout permettre au marché. Il faut garantir que les principes éthiques fondamentaux ne soient pas sacrifiés au profit du dieu argent » (§168).
Une autre économie est possible
L’expérience et l’analyse montrent que, en plus d’être injuste, cette économie-là est inefficace. Durant les cinquante dernières années, l’Union européenne s’est construite sur la délégation de notre délibération démocratique aux marchés financiers (en position d’arbitrer nos politiques publiques puisque ce sont eux qui les financent), ce qui a conduit à la mise en place de politiques publiques néolibérales favorables à la délocalisation de notre production industrielle et à la répression salariale pour les moins favorisés. C’est le chemin exactement inverse qu’il convient d’arpenter : celui d’une relocalisation industrielle low tech (compte tenu des contraintes écologiques qui sont les nôtres) et d’une revalorisation des salaires pour qu’une demande solvable puisse absorber le renchérissement du coût de production relocalisé. Au lieu de cela, certains de nos gouvernants s’entêtent dans l’erreur : ils détruisent le pouvoir d’achat des Européens, encouragent une infime minorité à accaparer la richesse restante, militent pour la militarisation de notre économie et favorisent la prise de pouvoir d’une extrême droite anti-démocratique pour « tenir » les foules en colère par la violence extrême. Ce scénario est bien avancé aux États-Unis et se met en place en France. Espérons que la Belgique saura raison garder.
Notes :
-
[1] Au sujet des dettes publiques, voir également notre étude : Gaël Giraud, Financer la bifurcation énergétique, créer de la monnaie, remettre les dettes : contes de fée ou réalisme ?, Centre Avec, 20 décembre 2024.
[2] Cet article a été rédigé avant l’accord budgétaire conclut par le gouvernement fédéral belge le 24 novembre 2025.
[3] Hervé Godefroid et Marjolein Deroose, « Attention à la boule de neige ! », BNB Blog, 15 février 2024.
[4] Ibidem.